Un cri. Un hurlement déchirant. La neige. Une femme donnant naissance. Sa chevelure blonde s'agitant. Un miracle pour certain, une erreur pour d'autre. Pour cette humaine, c'était le deuxième choix. Fille d'un noble connu, elle avait conçu hors mariage, ce qui était un sacrilège pour sa noble lignée « d'êtres purs » avait dit son père. La tuer, une fatalité si dure à accepter. Dehors, les flocons voletaient dans une danse lente et complexe et tombaient avec délicatesse sur la terre, la recouvrant d'un majestueux manteau blanc immaculé de toute trace. L'accouchement fini, la découverte d'une fille soulagea la femme. Et oui, une fille ne pouvait pas prétendre au titre d'hériter et donc était directement éliminée de la course à l'héritage. Une boule attendrissante, un beau bébé. Son premier bébé. La femme ravala ses larmes, elle ne pouvait pas laisser faire ça. Un seule solution. Trahir sa famille et cacher le bébé. Où ? Dans un orphelinat, le plus loin possible ...

Une silhouette encapuchonnée se mouvait rapidement mais avec délicatesse dans les rues sombres de la ville. Un paquet dans les bras. « ORPHELINAT DES FLEURS » Après avoir rapidement lut l'inscription, l'ombre jeta un dernier coup d'œil à ce qu'elle portait. On pouvait y distinguer une petite frimousse. Quelques secondes plus tard, la silhouette était partie, le lendemain une vieille dame raconta au reste de la population qu'elle avait un magnifique ange à la chevelure blonde, on put conclure que l'enfant abandonné était probablement sa fille. Il n'y avait que deux choses avec le bébé. Une bourse contenant de l'argent et une gourmette en or où les lettres ERENIA était gravées.

Erenia avait 8 ans environ quand elle découvrit son pouvoir, précoce la gamine. Ce ne fut pas un cadeau, ce mioche, au mauvais caractère elle ne supportait pas qu'on lui donne des ordres, vrai garçon manqué, elle vivait plus dans la rue que dans le vieux orphelinat où elle vivait depuis toujours. Voleuse, gagnait son pain où crevait comme un chien dans les rues. Voilà, son quotidien. Elle travaillait en groupe avec des amis à elle, des mecs pour la plupart, les autres filles faisaient de la couture ou des trucs purement féminin. Elle n 'était pas malheureuse non, elle avait appris avec comme ses compagnons d'infortune et puis à son âge on ne comprend pas grand chose à la vie. Les jours passaient, dur et sordide, pourtant c'était un jour de mai, le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, une douce brise, la journée était plutôt agréable. C'était le jour parfait pour « déplumer » du riche. Les jeunes compagnons étaient donc, par ce matin, dans les rues bondaient de la ville. Une petit fille qui ressemblait fort à un jeune homme, avec ses cheveux coupés court, ses vêtements crasseux mais masculins et une vielle casquette sur son crâne. Un signe rapide vers le gros bonhomme suffit pour que les gamins se mettent en chasse de leur proie. Mais il n'avait pas vu un autre groupe qui avait lui aussi flairé le gros morceau. Leurs ennemi juré, des querelles de gosses direz-vous, du tout, leurs vies dépends de leurs recettes. Ils ne peuvent se permettre une seule faute. Une main chaparda la bourse en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Les enfants se sauvèrent avant même que le noble ne remarque l'absence de son argent, quelques secondes plus tard des cris retentirent mais la marmaille était déjà partit se planquait dans le labyrinthe des rues malfamés de la cité.

Le vent criait, fort, aveuglant presque la jeune fille qui courait en avant de la file. Elle était suivit de près par un grand rouquin et par ses complices, cinq ou six personnes environs. Quand, ils entendirent d'autres pas. Non loin de là. Ils s'arrêtent, un regard anxieux parcouru le groupe d'ami quand ils virèrent leur groupe ennemi. Il n'était pas bien différent d'eux, tous savait ce qu'il voulait. La bourse qui contenait des pièces trébuchante que portait Erenia. Vous vous doutez de la suite, une baston éclata, pire que les autres. Du sang. Eren détestait ça. Elle n'aimait pas participer aux bagarres mais y était souvent obligés. Les autres avaient des couteux, vieux certes mais efficaces quand même. Son groupe, utilisiez leurs poings, leurs jambes, les cailloux qui trainent tout ce qui pouvait faire mal. La suite fut flous dans sa mémoire, ce furent ses amis qui lui racontèrent comme elle avait utilisé pour la première fois son pouvoir. Ils avaient vu son agresseur, le chef, se tordre de douleur, sous le regard rougeatre de la jeune fille . Ensuite, ses compagnons avaient facilement gagné et le chef tombait, les autres ont paniqués rapidement. Après ça, Erenia était devenu plus qu'une simple fille des rues, elle était devenu celle qui rendait fou ses ennemis en un simple regard …

Elle était heureuse. Elle vivait dans une béatitude constante. Avec sa sœur adoptive, Taya, elle avait trouvé une amie formidable et la meilleure sœur que l'on puisse avoir, avec ses parents, ils étaient liés d'une complicité parentale rare. Mais il y avait son frère. Elle ne l'aimait pas. Cynique et cruel, voilà ce qu'il était. Un être immonde. Qui cachait son sadisme derrière un sourire enjôleur et des manières de gentleman. Elle avait raison de se méfier. Sa sœur rencontra son âme-sœur, une loupiote blanche comme neige. Eren se sentit seule, elle, aussi, voulait absolument rencontré son compagnon. Une journée où le soleil brillait fortement, elle partit se promener seule dans la magnifique ville où elle habitait à l'époque. C'est ce jour là que tous périrent. Son père, sa mère et sa sœur adoptif, tous sauf lui. Il les a massacré. Question d'argent ? De pouvoir ? Elle n'en eu que faire, elle allait se venger. C'est ce sentiment qu'elle ressentit quand elle vu sa famille baignant dans leurs sangs. Le loup aux pelage blanc immaculé souillé d'une douce couleur rougeâtre. Elle se rappelle de ce jour, de son cris, de son impuissance à les ramener à la vie. Elle fut de nouveaux seule.