Yoru
« Pervers, ivrogne et torturé ! »
♦ Age du Joueur : 26 ♦ Messages : 704 ♦ Inscrit le : 30/07/2010 ♦ Exp : 5238 | Sujet: DHELYA Yoru || STAFF Sam 4 Sep - 11:33 | |
| Dhelya YoruChasseur
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Morceaux de Vie
♦ Prénom(s) ou surnoms : Yoru ♦ Âge : 21 ans ♦ Civilité : Célibataire... De son point de vue, mais pas de celui de ses multiples conquêtes. ♦ Statut Social : Ancien Aristocrate, devenu Citoyen ♦ Famille : Il la déteste. Qu'ils crèvent tous, ses parents comme son frère. ♦ Pouvoir : Comme beaucoup de chasseurs, il n'a aucun pouvoir. ♦ Travail : Fait comme il peut pour subsister... Son activité principale, c'est chasseur de primes, mais il lui arrive de partir à la recherche d'Animaux pour les revendre au marché noir. Ou de parier. Il a quelques “trucs” pour être sûr de gagner. Étant donné qu'il n'a pas assez de moyens pour se permettre une tentative de corruption, il a appris à se placer au bon endroit pour écouter les conversations à mi-voix de ceux qui parient gros. ♦ Traits Physiques : - Spoiler:
Tout le monde le sait, lui en premier : Yoru est d'une beauté à couper le souffle. Il lui suffit d'y mettre un peu du sien, et, en dix minutes, il est capable de séduire la moins coopérante des femmes et de lui faire faire ce qu'il veut.
Pour commencer, sa taille. Premier atout ; elle lui permet d'intimider ou de passer pour quelqu'un de protecteur, sur qui on peut compter, si besoin est. Du haut de ses 1m85, Yoru est assez grand et bien bâti. Son corps très masculin et presque imberbe est musclé, sans qu'il passe pour un monstre du culturisme ; sculpté par ses voyages sans fin à pied ou à cheval, ses incessants combats et ses entraînements quotidiens, son poids lui permet de courir de longues distances à bonne allure et de faire preuve d'une certaine agilité pour se battre, mais surtout de frapper fort quand il le faut.
Vient ensuite son visage. Il n'y a pas grand chose à dire dessus ; parfaitement symétrique, fin, sans imperfections, encadré par des cheveux bleus en désordre mais lisses. Ses yeux, d'une teinte plus pâle que celle de sa tignasse mais plus intense, ensorcèlent d'eux-mêmes la première personne qu'ils croisent. On a tendance à dire que l'éclat des prunelles reflète la beauté ou la force de l'âme, et qu'on ne peut le fausser. Faux. Par un quelconque miracle, Yoru arrive à faire passer l'émotion qu'il souhaite dans ses yeux, notamment en inclinant ses sourcils. Un habile tour de passe-passe, qui ne nécessite qu'un peu d'expérience en matière de relations humaines. Soulignez par un petit sourire, et le tour est joué si vous voulez vous faire passer pour quelqu'un de sympathique ou compatissant.
Quant à son habillement, il est assez personnalisé sans paraître très extravagant. Ses vêtements lui donnent toujours une allure princière, et on pense souvent à tort qu'il est plein aux as. Ses couleurs fétiches sont le bleu et le blanc ; elles réapparaissent à chacune de ses tenues, qui ne varient pas beaucoup. Il laisse toujours le haut de son torse apparaître - toujours plus utile quand on souhaite manipuler son entourage, surtout la population féminine.
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Fragments d'Esprit
♦ Psychologie: - Spoiler:
Yoru a plusieurs façades, et il sait parfaitement jouer avec chacune d'elles. Tout dépend de la personne qu'il a en face de lui et ce qu'il peut tirer d'elle. Il est de notoriété publique qu'on a tout intérêt à s'entourer d'amis plutôt que de faire de chaque personne rencontrée une ennemie ; son véritable caractère - retords, pervers, désagréable au possible, obstiné et fier -, très peu le connaissent, et c'est dans son propre intérêt.
La première facette est celle qu'il montre aux femmes aux formes bien développées que la nature a rendues belles. Elle est assez variable ; très rapidement, il comprend le type d'hommes que son interlocutrice apprécie, et il s'adapte en fonction des désirs de sa proie. Toutefois néanmoins, il lui arrive d'avoir à “charmer” des hommes, et il doit alors faire appel à toutes ses qualités d'orateur plutôt que de compter sur sa magnificence (oui, il assume parfaitement sa beauté renversante). Comme tout manipulateur qui se respecte prêt à tout pour arriver à ses fins, il doit parfois faire abstraction de ses goûts et oublier le physique peu attirant de certaines personnes pour se concentrer sur son but (notamment soutirer des informations à des serveurs ou des barmen dans les tavernes). Habitué au contact avec ses semblables, il est devenu, au fil des années, un professionnel en la matière. Une des règles d'or, pour ne pas faire voler en éclats les relations bâties sur des mensonges, est de ne pas se retrouver avec deux femmes en même temps. Oui, les filles aiment se sentir “spéciales” aux yeux des autres. Stupide, mais habituel. Cet incident lui est déjà arrivé à quelques reprises, et il en a gardé une leçon cuisante - lorsqu'il vous faut jongler entre deux conquêtes et trouver une excuse pour prendre congé, puis expliquer à chacune à quel point vous l'aimez plus que vos propres yeux, vous avez tendance à être sur des charbons ardents.
La deuxième facette est celle qu'il fait voir à tous ceux qui ont la malchance de ne pas paraître sur sa liste de “dangers éventuels”. Ils sont assez rares, en réalité. Certaines personnes au bord de la mort, dont il ne craint plus rien. Du moment que son interlocuteur ne risque pas d'aller ébruiter des rumeurs sur lui qui nuiraient à sa réputation et lui compliqueraient la tâche, le Chasseur peut bien se laisser aller dans la mauvaise foi et l'attitude odieuse, non ? Et encore, ce n'est qu'un pâle reflet de ce qu'il est réellement. Imaginez un homme sans pitié ni scrupules, sans considération pour son entourage, d'un égoïsme effrayant, égocentrique au possible, et dénué de tout sens de la justice. Vous obtenez une image utopique de Yoru Dhelya. Notre Chasseur, effectivement, sûrement suite à son passé relativement traumatisant, est quelqu'un de fondamentalement mauvais. Du moins en est-il convaincu, et il en est fier. Plutôt que d'être de ce genre de personnes à la niaiserie confondante, d'une naïveté écœurante, il préfère être mauvais. Oui, cette situation lui convient. Être si obstiné qu'on est prêt à tout pour atteindre son but, n'est-ce pas là quelque chose dont il devrait être fier, après tout ? Tous les moyens sont bons pour “rendre ses rêves possibles”, comme diraient ces vieillards qui se proclament philosophes.
Bien entendu, avant de devenir aussi cruel, il a dû franchir des obstacles qui paraissaient insurmontables au prime abord. S'habituer à la vue du sang et des cadavres, notamment. Cette image le faisait vomir, quand il était jeune. Et si, au fond de lui, une vague nausée s'agite toujours lorsqu'il voit un corps s'effondrer sous sa lame, il est désormais capable d'achever son adversaire sans broncher après un combat. Pas toujours, néanmoins. La mort n'est-elle pas la plus douce des vengeances et des sanctions ? N'est-il pas bien plus difficile de vivre avec une humiliation sur le dos ?
Mais, malgré toutes les souffrances qu'il a endurées et toutes les ignominies qu'il a pues accomplir, une autre facette subsiste encore. Blessée dans son enfance, elle s'est recroquevillée dans un recoin de son être et ne s'est jamais manifestée depuis le traumatisme qu'elle a subie. Une facette qui avait confiance en ses proches, et qui a évolué au fil des ans pour devenir d'une possessivité brutale et d'une jalousie si forte qu'elle donne envie de tuer et de faire souffrir sans plus se poser de questions. Une facette qui désire plaire le plus possible mais qui hurle de douleur lorsqu'on l'effleure. Une facette qui, malgré son intensité pleine de violence, est restée pure, naïve et remplie d'espoir.
Une facette capable d'aimer, tout simplement.
♦ Passé: - Spoiler:
Banlieue d'Ilya, 21 Janvier xxxx Quand il ouvrit la porte du manoir, des pleurs résonnaient à l'étage. L'enfant était né ! Il se débarrassa de ses bottes après avoir tapé du pied sur le sol pour les débarrasser de la neige solide qui s'y était accrochée au profit d'une paire de chaussures d'intérieur. Tout en ôtant son long manteau en peau de bête, il se précipita dans l'escalier. Des bribes de conversation lui parvinrent, rendues inintelligibles par le martèlement précipité de ses semelles sur le parquet.
- .. d'accord avec vous, mais il est impensable que je dépense autant d'énergie pour des... Ciryon ! s'exclama la femme à l'intérieur de la petite pièce, en haussant les sourcils lorsque son mari ouvrit la porte à la volée. Des cernes bien marquées soulignaient ses yeux d'un bleu envoûtant, lui donnant un air exténué qui étouffait à peine ses habitudes aristocrates.
L'homme balaya la salle du regard.
- Où est l'enfant ?
Elle désigna d'un coup de menton las une femme à sa droite. La gouvernante, le regard brillant d'émotion, tenait dans ses bras deux petites silhouettes qui, emmitouflées dans des tissus chauds, geignaient en agitant les bras.
- Deux..? s'étouffa-t-il, en écarquillant les yeux.
Ciryon se précipita sur la servante et lui arracha le premier rejeton des bras, qui se mit à hurler de plus belle. D'un geste sec, il dégagea le corps fragile de ses couvertures. Un sourire de requin étira ses lèvres, puis, fourrant le premier chérubin dans les bras de la gouvernante en lui laissant le soin de récupérer les draps par terre, il fit de même avec le second. Son rictus s'élargit, et il se tourna vers sa femme.
- Ce seront des hommes. Yoru et Hikage.
Banlieue d'Ilya, Manoir Dhelya, Bibliothèque, 14 Janvier, Cinq ans plus tard - Hika-chan, Hika-chan !
Hikage se détourna du livre sur le maniement de l'épée qu'il était en train d'essayer de décrypter et leva les yeux vers son frère jumeau.
- Quoi ? - Tu viens t'entraîner dehors avec moi ? - Mais... Père nous a demandé d'étudier l'art de l'épée jusqu'à son retour. - On s'en fiche ! C'est nul de lire, c'est ennuyeux et ça ne sert à rien. Et Mère est la première à dire qu'il n'y a rien de tel que la pratique !
Hikage hésita, dansant d'un pied sur l'autre.
- Mais... La dernière fois que tu as désobéi, Père t'a... Le visage du bambin s'assombrit. - Vu qu'on est petits, il veut pas utiliser son pouvoir trop fort pour pas nous abîmer psychologiquement, c'est Mère qui disait ça à Hotomi-san, je l'ai entendue. - Mais je ne veux pas qu'il te fasse du mal, moi ! Je veux plus jamais t'entendre crier comme ça !
Yoru haussa les sourcils avec un air innocent devant les yeux embués de larmes de son frère. Puis il sourit, d'un sourire plein de chaleur et de tendresse.
- C'est pour ça qu'on se fera pas prendre, parce que je veux pas t'entendre crier non plus.
Banlieue d'Ilya, devant le Manoir Dhelya, 28 Décembre, deux ans plus tard Deux enfants qui se tiennent la main sous la neige.
- Dis, Yo-kun... - Quoi ? - Pourquoi Père nous envoie nous entraîner à nous repérer pour qu'on devienne autonomes et qu'on arrive à se débrouiller dans la vraie vie pendant les fêtes de fin d'année alors que tout le monde profite des festivités pour s'amuser ? - Je sais pas. - Et pourquoi il veut pas qu'on soit ensemble ? - Pour qu'on devienne autonomes et qu'on ne dépende pas l'un de l'autre. - C'est trop tard, parce que moi, si tu meurs, je meurs avec toi. - Je veux pas que tu meurs, alors je mourrai pas. - Je déteste Père et Mère. - Moi aussi.
Un silence.
- Je veux partir d'ici, Yo-kun. - Moi aussi. Quand je serai assez grand et assez fort pour te protéger, je t'emmènerai loin, loin, très loin d'eux et de leurs mensonges. Si tu veux que je les tue, je les tuerai après les avoir fait souffrir comme ils nous ont fait souffrir. Et on vivra tous les deux, rien que tous les deux, sans avoir besoin des autres. Et on mourra tous les deux en même temps, ensemble, en se tenant les mains comme maintenant. - Promets que tu reviendras pour m'emmener loin d'eux. - Promis. Promets que tu m'aimeras toujours. - Promis.
Deux mains qui se serrent très fort, deux regards déterminés qui se croisent, deux enfants qui se lâchent la main. Deux chemins qui se séparent et des traces de pas qui s'éloignent l'une de l'autre, s'éloignent, s'éloignent.
Manoir Dhelya, mois de Novembre, 4 ans plus tard - Yoru, Hikage, écoutez-moi bien !
Le visage rouge de colère, Hotomi Kaocién serra les poings. Ces gosses étaient insupportables. On l'avait chargée de leur éducation contre une somme d'argent plus que respectable ; et, à présent, elle regrettait amèrement sa décision. Jeunes, les bambins étaient adorables, assidus et assimilaient en quelques secondes ce que des adolescents auraient peiné à comprendre. Et voilà qu'ils se transformaient en gamins - de tout de même 11 ans ! - irresponsables, qui ne lui témoignaient aucun respect - ni à personne d'autre d'ailleurs. Quoique. Ils avaient une fâcheuse tendance à jouer les obéissants dès que leur père rappliquait, et la faisaient passer pour une bonne à rien à chaque fois.
- ... mais je l'ai désarmé et j'ai pointé mon épée sur sa gorge, il n'a pas compris ce qui lui arrivait. Ça lui apprendra à me lancer des défis à deux balles. - J'aurais bien aimé voir ça. Tout ça parce que cette abrutie de prof a décrété qu'il fallait que je m'abaisse à nettoyer les écuries. Bien sûr, je l'ai pas fait, mais j'ai dû discuter un moment. - YORU, HIKAGE, ÉCOUTEZ-MOI MAINTENANT ! Je dois vous communiquer une information primordiale qui nécessite toute votre attention et... - Tout ce qu'elle nous communique est une information primordiale qui nécessite toute notre attention. - Cette vieille bécasse. - Elle se croit tout permis parce qu'elle nous donne des cours en plus depuis qu'on est gosses. - Il paraît qu'elle est montée en grade, depuis. Avant, c'était notre gouvernante. - Ouah, elle a de l'avenir dans sa profession, impressionnant.
Hotomi ferma les yeux et inspira profondément, au bord de la crise de nerfs. Elle n'avait qu'une envie : étriper ces deux morveux.
- Maintenant, commença-t-elle, tentant l'intimidation en baissant la voix et en prenant des intonations graves, vous allez m'obéir et... - Du problème à se faire écouter, miss Kaocién ? La somme d'argent que je vous remets tous les mois est-elle insuffisante pour vous motiver à faire correctement votre travail ?
Elle fit volte-face, son teint passant du rouge soutenu au blanc cadavérique.
- Je... Monsieur... Sir... Monsieur Dhelya... balbutia-t-elle en s'inclinant maladroitement, le cœur battant à tout rompre.
Sans se préoccuper d'elle et en ignorant magistralement sa courbette, Ciryon Dhelya se planta devant ses fils.
- J'ai une information importante à vous communiquer.
Ils se turent et écoutèrent sagement leur père, en adressant une moue moqueuse et arrogante - horripilante au possible - à la gouvernante qui manqua de s'arracher les cheveux.
- En tant qu'élèves exceptionnels pour votre âge - et sachez que ce n'est que le moins que vous puissiez faire en tant que membres de la famille Dhelya -, vous n'avez plus rien à faire dans cet établissement de bas étage qu'est Icyon. C'est pourquoi, malgré votre âge peu avancé - vous serez sûrement les plus jeunes étudiants - vous allez être transféré à... (Hitomi faillit s'étouffer. De bas étage ?! L'école où étudiaient les deux rejetons était la plus prestigieuse d'Astileï après...) l'académie de Yûmwë.
Elendil, Quartier des Affaires, 21 Janvier, 5 ans plus tard - Vous avez désormais 16 ans. - Ah booon ?
Yoru ne broncha pas sous le choc de la gifle qu'il reçut. Ce n'était rien comparée à la souffrance qu'il éprouvait lorsque son père utilisait son don contre lui lorsqu'il “dépassait les bornes”. Sans mot dire, il laissa Ciryon continuer. A sa gauche, son frère se tenait bien droit, impassible. Il n'avait pas jeté un coup d'oeil vers lui lorsqu'il s'était fait frapper.
- On a toujours des choses à apprendre, mais vous excellez dans le combat sous toutes ses coutures. Vous avez des bases solides en matière de relations humaines et êtes capable de conclure des affaires. Vous pouvez vous débrouiller seuls si on vous lâche dans la nature ou dans la ville avec pour seuls accessoires vos vêtements. Vous êtes capables de pister des Animaux pour les attraper et les revendre au meilleur prix possible. Vous n'êtes plus qu'à quelques pas de l'indépendance. Que vous reste-t-il à faire, à votre avis ? - Monter notre propre affaire et la faire prospérer, je suppose, répondit Hikage, d'un ton qui paraissait aimable pour quiconque ne le connaissait pas, mais Yoru y décelait une certaine raideur et une tension manifeste. - Oui et non.
Les jumeaux haussèrent les sourcils dans un même mouvement d'étonnement poli. Il était rare que leur père soit aussi peu direct quand il voulait leur dire quelque chose.
- Voyez-vous, la famille Dhelya aurait pu être une famille de Sang-Pur si quelques-uns de nos ascendants ne s'étaient pas montrés aussi idiots. Nous nous maintenons néanmoins à un rang d'aristocratie très élevée, et il est de notre devoir de nous maintenir au-dessus des autres. Gardez toujours à l'esprit que vous devez être exceptionnels.
Yoru n'eut même pas le cœur de soupirer ou de bâiller. Ciryon Dhelya ne leur avait jamais parlé aussi longtemps sans en venir au fait. Il sentit que quelque chose se produisait, et, soudain, le discours de son père sonna comme un discours d'adieux. Comme s'il leur répétait une dernière fois ce qu'il leur avait asséné pendant toute leur enfance, pour être certain que tout leur était rentré dans le crâne, avant de les laisser partir.
- Nous représentons la branche la plus pure des Dhelya - vous n'êtes pas sans savoir que vous avez de nombreux cousins. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis le chef de famille.
Un frisson glacé parcourut l'échine de Yoru. Il comprit.
- LE chef de famille.
Il serra les mâchoires. Il les haïssait, tous autant qu'ils étaient. Tous sauf... Il se tourna légèrement vers son frère, sans vraiment savoir pourquoi. Puiser du réconfort et du courage dans son regard, sûrement. Un simple contact visuel et il était prêt à tout.
Sauf que, cette fois-ci, Hikage garda les yeux rivés sur son géniteur. Ils se connaissaient depuis leur naissance, et pourtant, Yoru fut incapable de déchiffrer son expression. Il était tendu, ça oui. Mais...
- YORU !
Il sursauta.
- Pardon, Père. Oui, Père. - Je disais donc que, pour savoir lequel de vous deux reprendra les rênes de la famille, je vais vous confronter à un test. Celui qui le remportera n'aura plus qu'à écraser ses cousins et accéder au pouvoir dès ma mort. Vous devrez monter une entreprise. Celui qui, au bout de six mois, aura amassé le plus d'argent gagnera et s'appropriera l'entreprise de l'autre. Le perdant perdra son nom de famille et sera interdit de tout contact avec les Dhelya s'il souhaite s'y appuyer pour monter son affaire.
Il s'arrêta et les regarda tour à tour dans les yeux.
- Voilà qui est dit.
Et il tourna les talons.
Elendil, Quartier des Affaires, 21 Janvier, dans la soirée - Hikage... Hikage ! - Hein, quoi ?
Yoru fronça les sourcils.
- T'as pas l'air dans ton assiette, t'es tout pâle depuis que Père est venu nous déballer ses conneries.
Hikage eut une espèce de rire nerveux et forcé.
- Pardon, Yoru, ça m'a un peu déstabilisé. - Rah, il veut toujours nous mettre l'un contre l'autre, ce vieux croûton ! S'il s'imaginait à quel point c'est impossible, imagine la crise de nerfs... Il éclata de rire. Bon, je pense que l'heure est venue pour nous de partir, non ? Ça me saoule, l'idée de l'entreprise. Qu'est-ce que tu veux faire en six mois, une boutique de vêtements ? - Je pense... commença prudemment Hikage, évitant obstinément le regard de son frère. Je pense qu'on a intérêt à essayer. Il lancera des avis de recherche contre nous, sinon, et on passera notre vie à fuir et à se tapir dans des grottes, en sortant seulement la nuit pour manger des... des framboises ! Il se décida enfin à lever les yeux, et les planta fermement dans ceux d'un Yoru dérouté qui se forçait à sourire d'un air amusé par l'idée. Écoute. On monte chacun notre affaire, on ramasse plein d'argent, et on part à l'étranger où on pourra vivre correctement avec un commerce, même ! - Je veux partir d'ici, Hikage. - Moi aussi. Et quand je serai assez riche pour te permettre un logement décent et assez fort pour te protéger d'une armée, je t'emmènerai loin, loin, très loin d'eux et de leurs mensonges. - Promets que tu le feras avant le délai imparti. - Promis. Promets que tu m'aimeras toujours, quoique je fasse. - Promis.
Nadekoo, 22 Juin, à 3h du matin - Hey !
Un grand sourire pendu aux lèvres, Yoru apparut à la fenêtre de la chambre de Hikage. Celui-ci avait loué un logement dans le village marchand de Nadekoo, où il pouvait mieux gérer son commerce. Ciryon Dhelya leur avait formellement interdit de remettre un pied au manoir, et tous deux avaient été contraints de trouver quelque part où dormir sans dépasser le budget donné.
Hikage redressa brutalement la tête. Il avait des cernes si marquées qu'elles en devenaient noires et un teint blanc de cadavre. Penché sur des livres de comptes, il pinçait les lèvres et plissait le front, comme à chaque fois qu'il était concentré. Yoru fut affligé de voir son frère en si piètre état. Il se faufila sous la fenêtre entrouverte et jeta un coup d'oeil en arrière. L'escalade avait été facile, ils n'étaient qu'au premier étage.
- Yoru, sourit le jeune homme, trop exténué pour s'étonner de l'apparition de son jumeau à la mauvaise entrée. - Tu m'as manqué, frérot ! Dis-donc, je sais que tu es du genre à travailler jusqu'à tomber dans les pommes sans te plaindre, mais pour le business, avoir cette tronche-là c'est pas le top. Il s'approcha et s'assit par terre sans plus de manières. Bon, le délai se finit ce soir, et je pense qu'on ferait mieux de partir maintenant. Père va venir nous tenir à l'œil, même s'il doit certainement avoir engagé quelqu'un pour nous surveiller. Il se doute de quelque chose, c'est sûr. - Yoru... - Quoi ? - Je pense qu'il est préférable qu'on attende jusqu'à ce soir. - Hein ? ... Attends, qu'est-ce que tu racontes ? T'as pas assez dormi ces derniers temps, j'en étais sûr. Une visite tous les mois, ça suffit pas pour te surveiller, même si Nadekoo c'est pas la porte à côté d'Enezia. T'en fais toujours trop et là tu racontes n'importe quoi ! - Non, écoute. Père nous surveille trop pour qu'on puisse partir maintenant, il est déjà au courant que tu me rends visite tous les mois, c'est certain. Attendons le verdict. Ensuite, on ramasse l'argent et on part. D'accord ?
Yoru pinça les lèvres.
- Hikage, je... - Quand je serai assez riche pour te permettre de vivre à ton aise... - Quand je serai assez fort pour te protéger d'une armée... - Et quand je serai assez grand... - Je t'emmènerai loin, loin, très loin d'eux et de leurs mensonges.
Un pâle échange de sourires, puis une phrase dite d'une seule voix par deux personnes.
- Et on mourra ensemble, rien que tous les deux, sans avoir besoin des autres.
Sur les sentiers, 9 Juillet On n'avait pas eu la bonté de lui donner un cheval pour qu'il parte. Il n'avait rien dit. Il avait été trop dévasté pour dire quelque chose. Ce n'était pas vrai. Rien de tout cela ne s'était produit, il allait se réveiller d'un mauvais rêve. Sa vie toute entière avait-elle été bâtie sur un mensonge ? C'était impossible, inconcevable et de mauvais goût. A 5 ans, on ne sait pas mentir. Mais tout le monde fait des promesses qu'il ne tient pas, enfant ou non. Il n'avait plus un sou sur lui. Mais il savait se débrouiller seul quand on le lâchait dans la nature avec pour seuls accessoires ses vêtements. Il était assez grand et assez fort pour se protéger lui-même. Même si c'était un rêve, il fallait qu'il survive. Son frère n'avait pas pu dire ça. Il jouait la comédie pour son père qui le surveillait. Mais il n'existait aucun système de surveillance pour les poupées hologrammes, alors pourquoi son frère lui avait-il dit de partir et d'abandonner sur un ton pareil ? Comment, surveillé ou pas, avait-il pu prononcer ces mots-là, qui remettaient en question les principes fondamentaux sur lesquels Yoru avait bâti toute sa vie ? Comment avait-il pu seulement penser à ça ? Comment toutes ces promesses auraient-elles pu être celles d'enfants naïfs ? Pourquoi était-il impossible que des jumeaux se suffisent à eux-mêmes ? Il avait rencontré quelqu'un d'autre. Ou il était tombé amoureux de l'argent. Toujours était-il que Yoru ne faisait plus partie intégrante de sa vie.
Il éclata en sanglots, pour la première fois depuis plus de quinze ans, et il ne se releva que plus tard, bien plus tard.
Arène d'Echoriath, Juin, trois ans plus tard La vie n'est qu'un mensonge cruel, et il n'y a que ceux qui le savent qui peuvent en profiter pleinement en s'y adaptant.
Il avait repéré le Sorcier depuis dix minutes, et il ne s'était pas trompé.
C'était un homme enrobé avec une grosse moustache, un Aristocrate vu les nombreux saluts respectueux auxquels il répondait par un sourire et un signe de tête. Étant donné que Yoru laissait traîner ses oreilles un peu partout, il avait appris que la fortune d'un certain Pllionn - nom auquel le Sorcier répondait - ne cessait d'enfler ces derniers temps, et qu'il passait beaucoup de temps aux jeux. Il y avait anguille sous roche.
Le Chasseur était passé maître en la matière d'espionnage. Il avait réussi à gagner beaucoup d'argent en utilisant la méthode de la pseudo-corruption en écoutant aux portes. Il vérifia d'abord que les rumeurs étaient fondées en observant Pllionn passer l'air de rien devant un des Chasseurs participants au combat, lui souffler un mot puis partir parier.
Yoru le suivit les mains dans les poches et ne se rapprocha réellement que pour écouter le Chasseur sur lequel il misait, puis il l'imita en y investissant 20 pièces d'Or.
Il prit place dans l'Arène avec un sentiment étrange. Il venait de rentrer du pays voisin et il ne se sentait pas à son aise. Il observa le combat avec une certaine anxiété. Il gagna. La nouvelle le remplit de satisfaction. La prochaine fois, il participerait, et peu importaient les blessures qu'il recevrait éventuellement, parce que seuls l'argent et son propre bonheur comptaient.
Reflet de la Réalité
♦ Toi en quelques mots : Alors EUUUH... (ouaah ça commence bien *o*) J'ai... un certain âge que vous ne saurez pas mouahahaha è_é (Yoru : c'est écrit dans ton profil =_=) Oui bon ben ça va hein >< Euh... J'adoooooooooooore les mangas et animes, comme Fruits Basket, Vampire Knight, L'Académie Alice, Kaichou wa Maid Sama, Parmi Eux, Host Club (Yoru : Tu me dis quand tu t'arrêtes hein --) Roh laisse-moi vivre un peu >.< Et j'aime beaucoup les HOOMMES dedans *_____* (KYÔÔÔ <3<3 Zero ♥, Usui ♥, Natsume ♥, Hikaru ♥, Ikuto ♥, Zess ♥, Hotsuma ♥ et tout plein d'autres ♪) J'aime BEAUCOUP BEAUCOUP les Vocaloid (j'aime tout particulièrement Rin - bouhou sa voix magnifique - et LEEEEEEEEEEEEEN - niaha qu'il est mignon avec ses pants TT.TT Spiice <3 -, et les chansons de Luka m'inspirent beaucoup ~) et euh euh... è.é (Yoru : Tu pourrais pas dire quelque chose d'intéressant ? =__=) ... >.>
Les choses qui vous intéressent : Vous pouvez bien sûr m'appeler Yoru (voire Yoyu.. Si vous avez des réclamations, c'est Lyam qui a choisi ce surnom xD), mais aussi Shina et rajouter autant de suffixes japonais que vous voudrez xD Pour éviter qu'on se perde je cite simplement celui-ci ~ Après inventez tout ce que vous voulez hein >.> Au fait, je tiens à préciser que Yoru = Nuit et Hikage = Ombre x) Wala j'espère que vous avez enjoyé ma fiche *SBAF*
♦ Mais comment t'es tu retrouvé ici ? Alors c'est une longue histoire... *SBAF* Non en fait c'en est pas une, vu que je l'ai créé avec Lyam xD (oui je sais on a l'impression que je n'ai rien fait... Mais nous avons fait pas mal de choses ensemble dans les explications, les sous-forums et toussa, étant donné que nous nous sommes VUES en vrai et téléphoné è_é Hahaaa kesta à dire là *se prend un bout de plafond (référence Fruits Basket tome 1 ~)*)
♦ Teresys te plaît ? Ha que voui c'est l'plus beau de tous d'aboord <3 *se prend une poêle (référence Super Smash Bros, Peach ~)*
♦ J'imagine que tu as lu le règlement ? De quoi ? *PAF*
♦ Dans ce cas tu as ce cher code magique ♥ :
Dernière édition par Yoru le Mer 22 Sep - 18:10, édité 6 fois |
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